Mon cours de cuisine du bout du monde…
J’ai fait un merveilleux voyage… Avec ma petite famille, j’ai eu la chance cet été d’aller à Bali !! C’est un pays très zen où les paysages sont splendides, les gens adorables et toujours avec le sourire, l’eau translucide… le paradis !
Quelle belle occasion pour participer à un cours de cuisine là bas ! Mais hors de question de me jeter dans une ‘cooking class’ d’Ubud, affichée sur les pancartes de bons nombres de restaurants, et où s’amassent les touristes. Non, moi j’avais envie d’authenticité, pas de la cuisine pour occidentaux et pas un cours pour 20 personnes non plus.
Alors dans le village de Munduk, un beau village de montagne non loin des lacs, j’ai demandé au réceptionniste de notre hôtel en arrivant, s’il connaissait un endroit où faire un cours de cuisine. Avec un large sourire, il me répond : “Chez moi ! Demain soir avec ma famille. Ma cuisine n’est pas très belle mais on vous accueillera avec plaisir !” Intérieurement je sautais de joie !!! Génial, aller cuisiner dans une vraie maison et non dans la cuisine d’un hôtel, quoi rêver de mieux ! Après quelques explications le rendez-vous est pris…
A 17H le lendemain, Putu (c’est son prénom) m’attend sur son scooter pour m’emmener chez lui. Je monte derrière lui et nous voilà partis vers le bas du village. En chemin plusieurs personnes nous font des signes ou nous klaxonnent, tout sourire ! On descend quelques marchent et voilà sa maison. Sa femme, sa fille et sa mère sont là, à m’attendre avec le sourire bien sûr ! Tout le monde est dehors. On vit dehors à Bali puisqu’il fait beau. On m’invite d’abord à m’assoir à la table en pierre pour déguster un thé chaud au gingembre. Un régal !
Mais c’est l’heure du rituel de la préparation des offrandes qui seront placées à l’entrée du terrain, devant la maison et dans la cuisine. La femme a tout préparé et elle me montre comment faire avec sa fille d’une dizaine d’années et prénommée Sophie en souvenir d’un voyage en France du papa pour des études si j’ai bien compris…
Ensuite, elles me conduisent dans la cuisine. C’est une pièce séparée de la partie nuit, pas besoin de se déchausser. Je parcours la pièce d’un coup d’oeil. Le sol est brut. Un plan de travail carrelé est construit le long du mur face à l’entrée. Un évier avec un égouttoir sur la gauche, un espace de travail et un réchaud à deux feux au gaz sur la droite. La bouteille de gaz est placée en dessous ainsi que des caisses ou cartons contenant des provisions comme le gingembre et autres racines. Sur le mur de gauche un support d’étagères en fil métallique sur lesquelles sèche la vaisselle mais elle y est rangée aussi. Sur le mur de droite, une fenêtre, enfin une ouverture sur l’extérieur. Et sur le dernier mur, celui de l’entrée, un petit réfrigérateur qui n’est plus de la première jeunesse, tout au fond, dans l’angle, et une table recouverte d’une nappe cirée sur laquelle trône notamment une friteuse électrique. Voilà, c’est une cuisine simple, bien loin de nos standards occidentaux mais elle est bien tenue et elle est surtout authentique !
Tout le monde attache son tablier. La femme de Putu a déjà préparé des petites corbeilles avec les ingrédients pour chaque plats. Que de couleurs ! Et en piste pour préparer une soupe, de la viande et des légumes, des beignets et un dessert ! Je suis les instructions que me donne Putu en anglais et les gestes de sa femme qui, elle, ne parle pas anglais. Sophie aussi participe !
Nous avons préparé une soupe avec des feuilles de tapioca, du poulet, de la citronnelle, du piment bien sûr mais aussi de la pâte de homard fermenté… et oui c’est çà la cuisine du bout du monde ! C’était dans un pot avec un couvercle rouge que vous voyez sur les photos. Une odeur très forte s’en dégage dès que le pot est ouvert. C’est une pâte un peu violacée. On en a mis qu’une demie cuillère à café pour ménager nos papilles peu habituées.
On a fait aussi des beignets de maïs, un délice, du poulet grillé et effiloché avec des échalotes, du piment, la fameuse pâte de homard, encore de la citronnelle. En accompagnement, du riz bien entendu mais aussi des légumes, une sorte d’épinards. Et pour le dessert, le fameux Dadar Gulung, de petites crêpes farcies de noix de coco râpée et mélangée à du sucre de palme.
Une très belle expérience, moi qui voulait de l’authenticité !! Vers 19h mon mari, mes enfants ainsi que notre chauffeur, nous rejoignent et on installe le couvert sous la tonnelle, à l’extérieur, et on prend un immense plaisir à partager ce repas tous ensemble… Merveilleux souvenir.
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